Comment êtes-vous venu à l’écriture ?
J'ai toujours eu une passion pour l'écriture. Dès le collège, cela est devenu un exutoire pour gérer mes émotions, une période particulièrement difficile pour moi. J'écrivais aussi des histoires romantiques, et je me souviens avoir demandé à mon professeur de français en 5ème de lire mes écrits. Elle m’avait alors conseillé de les garder, pour que je puisse les relire avec un regard différent en grandissant.
Les journaux intimes ont toujours fait partie de ma vie. Quand j’ai commencé ma carrière de responsable export, j’ai pris l’habitude de toujours avoir un carnet avec moi. Ce carnet était un mélange de notes sur mes expériences et les événements de mes voyages, entremêlés avec ceux de ma vie personnelle. L'écriture est ainsi devenue un moyen de réflexion, me permettant de coucher sur le papier tout ce qui me traversait l'esprit, pour mieux organiser mes pensées et y voir plus clair.
D’où viennent vos idées ? vos sources d’inspiration ?
Pour mon premier roman, j'ai puisé dans l'incroyable richesse des expériences que j'ai vécues aux quatre coins du monde. Les nombreuses personnes que j'ai rencontrées m'ont profondément inspirée, tant par leurs histoires de vie que par nos différences interculturelles. La principale difficulté a été de choisir parmi les innombrables anecdotes que j'avais accumulées.
Lors de mes vols, il m’est souvent arrivé que l’on me dise : « Vous continuez à voyager autant malgré vos appréhensions ? » Je réalisais alors que cette situation était à la fois atypique et contradictoire. Pourtant, je me suis rassurée en m’appuyant sur deux citations que j’assume pleinement :
« Ne vous moquez pas de mes contradictions, car l’homme est un être inconstant. » — William Shakespeare
« Tout être humain a le droit d’être en contradiction avec lui-même. » — Amélie Nothomb
Quelle est votre méthode de travail ?
Ma méthode de travail commence par une vue d'ensemble. J'aime d'abord visualiser le sujet de manière globale, en notant mes idées, réflexions et messages à travers un mind mapping. Cela me permet d'explorer toutes les facettes du thème de mon livre. Ensuite, je prends un moment pour assimiler ces informations et les réorganiser de manière plus structurée. Enfin, je définis un fil conducteur dans mon esprit, qui me guide tout au long du processus d'écriture. Ce fil me permet de rester sur la bonne voie et d'éviter que mes pensées, souvent arborescentes, ne se dispersent trop. J'écris sans me limiter, puis je relis et peaufine mon texte en plusieurs passes pour le rendre fluide et agréable à lire. C'est une méthode "en entonnoir".
Avez-vous des habitudes pour travailler ? En silence, avec de la musique, sur papier ou sur ordinateur ?
Pour moi, le papier est indispensable pour prendre des notes, pour écrire tout ce qui me traverse l'esprit et ne rien oublier. Une fois que j'ai structuré mes idées et défini mon fil conducteur, je passe à l'ordinateur. Je travaille parfois en silence, parfois en musique. La musique peut être une source d'inspiration, mais elle peut aussi me distraire. Certaines bandes originales de films peuvent m'emmener dans des scénarios farfelus, donc si cela devient contre-productif, je préfère le silence. Cependant, il y a des moments où la musique amplifie ma capacité à écrire, notamment pour décrire des émotions et des ressentis. De simples notes de musiques peuvent me faire pleurer ou encore me booster.
Je suis une personne du matin. Lors de l'écriture de mon premier roman, je me réveillais souvent naturellement vers 4h30 ou 5h. Dès que j'ouvrais les yeux, l'inspiration était là, je savais exactement où j'en étais et je montais directement à mon bureau pour écrire. J'aime écrire le matin, et je préfère généralement travailler avant 13h. C'est pareil pour mon activité professionnelle : les contrats et les analyses de rentabilité étaient toujours réservés le matin, quand je suis au top de ma concentration. Mais ne vous méprenez pas, je ne suis pas une extraterrestre : je me couche tôt, comme les poules !
Parlez-nous de votre livre. À qui s’adresse-t-il ?
Mon livre s'adresse à plusieurs types de lecteurs. À l'origine, je voulais partager mes expériences, anecdotes, et offrir un aperçu authentique du métier de responsable export. En début de carrière, j'ai cherché des témoignages réalistes sur ce métier, mais à part le film de George Clooney, In the Air, qui joue davantage sur les stéréotypes, j'ai trouvé peu de ressources. Au fil de mes voyages à travers de nombreux pays, j'ai réalisé à quel point mon expérience était atypique et enrichissante. Contrairement à un commercial qui se voit généralement attribuer une zone géographique, j'avais décidé de conquérir le monde, sans limites.
Parallèlement, après la naissance de mon fils, la peur de l'avion est apparue dans ma vie. Bien que j'aie continué à voyager pendant plusieurs années, je voulais témoigner de cette réalité et partager toutes les techniques que j'ai testées pour surmonter cette peur. Mon livre s'adresse donc aux voyageurs d'affaires, aux amoureux du voyage, ainsi qu'à ceux qui souhaitent voyager mais se sentent freinés par leurs appréhensions.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Je travaille actuellement sur un autre roman, qui sera la suite du premier, mais pas seulement. À travers ce nouvel ouvrage, je souhaite transmettre mes expériences sur le thème du développement personnel, devenu un véritable business aujourd'hui et dans lequel on peut aussi se perdre facilement. Ce roman me permet également de partager les connaissances que j'ai acquises au cours de ma formation de Phytothérapeute herbaliste. J'y intègre mes nombreuses expériences personnelles, comme les retraites de yoga que j'ai effectuées en Inde et en France. Mais à ce jour, mon investigation sur le terrain n'est pas encore terminée !
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